Karnataka: Hampi et Mysore
Nous avions, pres d`Aurangabad, decouvert les premieres traces des civilisations boudhistes, hindoues et jaines dans les fameuses grottes d`Ajanta et d`Ellora.
Paroies sculptees en bas reliefs tres bien conservees (11eme et 12eme siecles) pour la periode boudhiste et colorees magnifiquement (12eme -14eme siecles) pour la periode hindoue, a Ajanta.
A Ellora, les temples sortent des paroies rocheuses et commencent a ressembler a des temples indiens tels que nous les connaissons. Colonnades ouvragees, statues de toutes tailles, bas reliefs et peintures racontant histoires de la vie quotidienne et legendes anciennes.
Nous nous perdons inexorablement devant l`impressionnante diversite des dieux, deesses et personnages royaux.
Tout cela prend une coloration differente lorsque, quinze jours plus tard, nous penetrons dans le Karnataka pour visiter les ruines de Hampi (17 eme siecle) et le palais royal de Mysore qui nous font decouvrir l`histoire plus recente, plus palpable. Concrete meme puisque le palais de Mysore a ete celui du gouverneur du Karnataka jusqu`en 1956.
Hampi est grandiose, elle est nee a l`epoque richissime et bouillonnante de l`or, des pierres precieuses et des epices vendus dans d`immenses bazars en arcades, aux portes de la cite.
La nature est luxuriante et se laisse decouvrir facilement. Les collines qui environnent les ruines sont couvertes d`eboulis monumentaux de granit rose, poses parfois en equilibres compliques.
Sortis de terre il y a des millions d`annees, ils situent les monuments humains, eux-memes tout a fait impressionnants, dans une histoire bien plus ample que l`histoire humaine, et ajoutent a la majeste de ces edifices construits pourtant en moins de deux cents ans. Il y a des constructions partout, certaines fantastiquement ciselees.
Le quartier des femmes, le zenana, semble avoir ete abandonne il y a peu. Quelques arbres multicentenaires nous soufflent une histoire passionnante et etrange.
Les temples sont magnifiques, bien conserves et nous nous familliarisons peu a peu avec leurs images: dieux cruels, rigolards et ventripotents, deesses aux milles bras, musiciens, danseuses, guerriers et animaux fantasmagoriques commencent a nous etre plus familliers.
A Mysore, le palais, reconstruit (malheureusement) au vingtieme siecle apres un incendie, raconte une histoire presque contemporaine nous evoquant pourtant les contes des mille et une nuits. Il permet de faire le pont entre le passe et le present.
Nous sommes montees sur les elephants du maharaja!!!