Delta du Mekhong, Phnom Penh.

Nous quittons le Vietnam avec soulagement après nos nombreuses petites mésaventures.

Heureusement, grâce au merveilleux fonctionnement de notre psychisme, seules les images les plus douces rempliront notre esprit, comme celles de la remontée du Delta du Mekhong et en particulier notre arrivée à Phnom Penh par la voie des eaux.

Après deux jours de voyage, mi navigation mi autobus, dans une région totalement baignée d'eau, fourmillante de vie pourtant, surpeuplée même parfois, et éminemment agricole, les premières tours de la capitale cambodgienne nous apparaissent comme un mirage, puis une vision extraordinaire.

Avec ses palais et ses temples sortis de nulle part, surgissant au détour d'une des innombrables boucles du fleuve, Phnom Penh nous  fait l'effet d une citadelle interdite, d'une cite royale et secrète. Nous serons d autant plus surprises quand, ayant posé les pieds sur la terre ferme, nous découvrirons la face cachée de ce que nous imaginions déjà comme une délivrance, un paradis.

Notre hôtel est superbe. Grand écran plasma avec la télé française, un immense lit confortable avec de bons oreillers, un petit salon même, une terrasse avec des singes espiègles et une ambiance familiale qui nous réchauffe le coeur. Dans la rue en revanche, la misère et la prostitution. C'est la première fois en Asie que nous sommes assaillies avec autant d'insistance par des mendiants. De tous âges, souvent estropies, maigres, sales, notre coeur souffre et nous finissons par donner, ce qui n'est pas notre habitude. En nous imprégnant petit a petit de l'histoire récente de ce peuple, nous ne pouvons que réaliser qu'ils ont besoin d aide pour quelque temps encore. Les vietnamiens ont libéré le Cambodge en 1979 (et sont restes 10 ans). Hier, ou presque.

Difficile de parler ici de ce qu'ont fait les khmers rouges à leur propre peuple. Pol Pot, adorateur de Hitler et de Marx, et toute sa clique, une bande d 'ntellectuels pourtant, professeurs, avocats, ayant fait pour la plupart des études en France, ont mené une politique que seule une bande de psychopathes au dernier degré ou de monstres revenus de l'enfer pourraient trouver opportune. Comme un souffle de vent maudit, glacial et sanglant, qui aurait rendu la moitié des gens fous, anéantissant tout sur son passage, laissant une rivière de sang et de cris, de tortures et de malheurs, et la mort, la famine, la misère, partout.  

Nous quittons Phnom Penh pour visiter les temples d Angkor!

Comments

[Nicole]

J’espère que vous ferez quelque chose de de blog, l'écriture est superbe et les photos à la hauteur.

J'adore.